Cela faisait plusieurs jours maintenant qu'elle n'avait plus entendu parlé, ni vu Amadeo. Depuis l'incident en vérité. Inutile de décrire le trouble dans lequel la médicomage se trouvait... Les insomnies déjà bien présentes n'avaient fait que se renforcer. Elle avait été tout simplement incapable de parler du malentendu à Lyrrha. Elle se sentait honteuse, et terriblement coupable aussi. Il avait disparu de la circulation. Et le dernier regard qu'il lui avait lancé la hantait. Elle l'avait blessé, vraiment, alors qu'il ne s'attachait pratiquement à personne. Il avait levé sa garde et elle l'avait poignardé en plein cœur. Elle ne se le pardonnerait jamais. Les yeux rougis, le teint pâle. Elle se dirigeait vers le QG de l'Ordre dans lequel chacun était convié pour une réunion d'urgence. En entendant prononcer le mot "urgence" son sang n'avait fait qu'un tour, son rythme cardiaque s'était accéléré, ses mains étaient devenue moites, la boule dans sa gorge avait pris toute la place, laissant l'air se frayer un chemin avec difficulté.
Sans trop savoir pourquoi, elle avait directement pensé à lui. Si il avait commis une imprudence? Il était bien du genre à partir se défouler aveuglé par la rage... Et si la vie l'avait quitté? Ses doigts se crispèrent sur ses paumes, elle suffoquait, voilà qu'elle était prise de panique, les larmes coulaient en abondance mais ne suffisaient pas à apaiser sa crainte. Elle devait pourtant se reprendre. Elle ne pouvait pas débarquer complètement hystérique au square Grimmaud. Le poids d'aimer quelqu'un en secret pour fardeau. Lorsqu'elle pénétra dans la salle de réunion, tout le monde était déjà présent. Elle avait passé trop de temps à se contenir, elle était la dernière. Elle prit place en silence, les séquelles de son chagrin pourtant discrètes pouvant néanmoins encore se lire sur son visage. Elle écoutait les dernières informations... Tel personne avait réussit à libérer des nés-moldus captifs, d'autres avaient ralenti les plans de Mangemorts, certains avaient été tués. Puis elle entendit son nom , de la bouche même de Lupin.
"Amadeo Hortensius" suivit un marasme verbal qu'elle ne pût pas bien distinguer tellement elle était sonnée. Les seuls mots qu'elle entendit ensuite furent "Captif" puis "Dans un lieu inconnu de nos services". Il était prisonnier, pas mort, mais prisonnier. Combien de temps préserveraient-ils sa vie? Elle se doutait que son métier les intéresserait ainsi que son ancienneté dans l'Ordre, il serait donc une cible de choix pour l'obtention d'informations et la torture. C'était trop. Machinalement, elle se leva, n'attendit même pas la fin de la réunion. Elle ne pouvait plus tenir, elle avait besoin d'air, une nausée sournoise prit le creux de son estomac. Elle se retrouva sur le perron devant le QG, elle ne voulait pas attirer l'attention aussi, elle transplana. Elle était non loin de chez Lyrrha, non loin de chez elle. Elle était dans la petite ruelle de laquelle elle avait l'habitude de transplaner. Seule dans l'ombre, elle laissa éclater son chagrin, ses mains se plaquant sur son front, ses jambes se dérobant sous elle, son corps ne reposant plus que sur le mur de briques de la ruelle désormais sinistre. Elle ne sut pas combien de temps elle était restée là, un long moment en tout cas.
Puis elle pensa à Lyrrha. Elle devait lui dire, elle était la personne la plus importante pour Amadeo, elle devait savoir. Elle allait l'anéantir, par sa seule faute. Elle qui avait toujours voulu prendre soin des autres, s'appliquait ces derniers temps à les détruire. Dahrah avait toujours pensé être quelqu'un d'inoffensif et voilà qu'elle détruisait tout sur son passage. Elle détruisait les personnes qu'elle aimait le plus, à quoi cela pouvait-il servir de vivre dans des conditions pareilles? Essuyant d'un revers de manche ses larmes, elle décida d'affronter son amie. Elle devait au moins faire preuve de ce courage. Ne pas être faible une fois de plus. Elle contempla quelques instants la porte de bois massive des Nipheleim. Elle aimait cette maison, elle s'y était habituée, à la compagnie lumineuse de Lyrrha surtout. Elle ferma les yeux , inspira un grand coup et poussa la porte épaisse.
Quelques pas et elle la découvrit dans la cuisine, elle semblait inquiète et buvait un chocolat chaud. Elle aussi, n'avait pas de nouvelles d' Amadeo depuis quelques jours. Cependant lorsqu'elle vit la rousse entrer dans la pièce, elle lui offrit un grand sourire, caressant l'errante d'ondes positives. La voir sourire ainsi ne fit que briser un peu plus le cœur de la médicomage. Elle ne méritait pas ce sourire, et son amie le découvrirait bientôt. Sa bouche se tordit en un rictus de peine, les larmes revenaient incontrôlables. Elle se fissurait, littéralement, se décomposant de peine face à celle qui était la meilleure amie, la sœur, l'alter ego d'Amadeo. Voyant que Lyrrha s'approchait encore plus inquiète, elle finit par lâcher le couperet
" C'est Amadeo, il est prisonnier, nous ne savons pas où il est..."
Les larmes l'agitaient en des spasmes, elle avait le sentiment qu'elle pourrait pleurer sans fin, qu'elle assécherait complètement son corps. Mais ce n'était rien comparé à cette oppression qu'elle avait, cette impression qu'elle ne respirerait plus jamais librement. Dépitée, elle murmura:
"C'est de ma faute, tout est de ma faute Lyrrha, c'est de ma faute..."
Sans doute que Lyrrha était extrêmement peinée également, mais Dahrah ne voyait rien , elle était noyée comme perdue au fond de l'abîme, elle déambulait confuse au milieu de son propre enfer.
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Sujet: Re: " The people I've met are the wonders of my world..." [Flashback - FE Lyrrha] Mer 10 Aoû - 8:45
" The people I've met are the wonders of my world..."
L'absence d'une personne cher est difficile à supporter, et encore plus lorsqu'on n'en connait pas la cause. Voilà des jours entiers qu'elle harcelait le grec de hiboux, sans nouvelles, frustrée, se sentant comme abandonnée par son seul confident, le seul être capable de la faire rire, sourire. L'attente d'une réponse était insoutenable, la belle en venait même à se demander si elle n'avait pas inconscienment pu faire quelque chose qui aurait irrité ce dernier, mais rien ne lui venait à l'esprit. Certainement qu'elle se faisait du mouron pour rien car il est vrai qu'Amadeo aurait pu être en mission, dans l'impossibilité de lui écrire ou simplement trop fatigué pour le faire, mais que voulez vous elle ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter, d'imaginer les pires scénarios. Comme si jamais un de ses scénarios se produisaient elle y serait préparé à force d'y penser systématiquement.
Elle ne devait pas se morfondre ainsi, elle se savait fragile et imaginer ainsi de tels ignominies ne l'aidait pas à reprendre une vie normale comme elle le voulait tellement. Soulevant sa carcasse des draps de soie, elle se glissa dans une pièce voisine à sa chambre et s'assit à même le sol, les yeux rivés vers sa chère guitare. Elle avait toujours affectionné cet instrument mais depuis quelques mois, enfin depuis sa rencontre avec Logan elle n'y avait pour ainsi dire plus jamais touché, elle ne se sentait plus capable de créativité ces derniers temps, pourtant elle mourrait d'envie de laisser aller ses doigts sur les cordes de nylon. Immobile, pensive, elle observait l'instrument avait attention, avec un léger pincement de lèvre, elle finit par saisir le bijou. Le déposant sur sa cuisse et frôlant délicatement le bois. Les yeux clos, c'est comme habitués que ses doigts s'animèrent sur les cordes, comme jouant au funambules, sautant de cordes en cordes avec grâce et rapidité. Elle était douée oui, la fibre musicale, que voulez vous elle avait toujours eut beaucoup de facilités avec les intrusments que ce soit avec le piano ou avec la guitare, mais elle ne s'en vantait pas c'était plutôt une passion secrète.
Jouer lui proccura plus de bien qu'elle ne l'aurait escompté, elle se sentait apaisé maintenant qu'elle descendait à la cuisine. Saisissant les ingrédients pour faire un bon chocolat dans les différents placard, un sourire accroché à ses lèvres, maintenant décidé à arrêter de se morfondre inutilement. Même si toutefois elle avait l'air heureuse avec ce sourire, quiconque la connaissait bien saurait voir que bien qu'elle essaye de le cacher le mieux du monde elle était toujours inquiète pour son ami. Alors qu'elle commençait à siroter son doux breuvage chocolaté, elle reflechissait à ce dont elle allait bien pouvoir faire durant cette journée, une de ses rares journées de repos soit dis en passant !
C'est le bruit de la porte d'entrée qui la sortie de ses pensées, surêment Dahrah qui rentrait, son sourire s'accentua alors qu'elle apercevait la rousse au loin dans le couloir mais celui-ci s'effaça bien vite à la vue de l'expression qu'arborait cette dernière. La jeune femme d'habitude si souriante en la présence de la blondinette ne laissait entrevoir aucun signe de joie, même bien au contraire, les traits tirés, les joues roses et humides. Maintenant qu'elle l'avait bien détaillé Lyrrha se leva et c'est sans son sourire qu'elle se dirrigea vers son amie dans le but de savoir ce qui la tracassait et de la réconforter au mieux... Mais la belle s'arrêta lorsque que la médicomage pris la parole. Ces paroles eurent l'impact d'une lame qu'on enfonce profondément dans le coeur de l'auror, lui coupant le souffle, elle du même se raccrocher à un des meubles en chêne de la cuisine pour ne pas flancher. Elle sonda le regard de son amie dans l'espoir qu'elle lui dise que c'était une très très très mauvaise blague mais rien, tout ce qu'elle fit c'est rajouté une autre phrase ,et là, le deuxième coup de couteau. Dahrah venait de lui annonçer la cause de silence d'Amadeo : il était fait prisonnier. Elle venait aussi d'annonçer que c'était de sa faute. Lyrrha se sentait mal, oui, son ami allait-il mourrir ? Etait-ce sérieux ? Pourquoi disait-elle que tout était sa faute ? Tant de questions et pourtant aucunes d'elles ne semblait vouloir sortir de sa bouche. Toujours la respiration semit coupé, une voix fragile elle tenta pourtant de prononcé quelques mots :
- Quoi...Mais...Comment ? IL... il va revenir ? Vous allez le sortir de là hein ? Et puis je...Je suis sûre que tu dramatise ça n'est pas ta faute, tu étais en mission avec lui c'est ça ?
L'imcompréhension oui, son coeur battait la chamade, elle voulait en savoir plus. Alors que des larmes coulaient le long de ses joues et que son interlocutrice restait muette, elle sentit en elle la colère monter et frappant son poing avec force contre l'un des placard elle fixa Dahrah avec un regard plus menaçant cette fois :
- Ne reste pas muette ainsi, répond moi ! Tu ne peux pas débarquer et me dire que la seul personne qu'il me reste est prisonnière sans me donner plus de détails...
Sa voix s'était faite plus dure presque haineuse, faut la comprendre la pauvre petite elle est jamais au courant de rien à cause de l'ordre et elle apprend tout de manière très directe et douloureuse.
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Elle se maudissait intérieurement, elle ressentait l'amère impression d'avoir fait un cauchemar. Ce n'était pas possible, elle allait se réveiller, tout ceci n'était qu'une mauvaise blague, ce ne pouvait être la réalité, ce ne pouvait être si stupide. Tout ce drame partant d'un malentendu, d'un réveil aléatoire, d'une tromperie de sentiments. Elle avait l'impression d'errer dans les ténèbres, ne distinguant pas même une lueur pour la sortir de cet enfer, pas même la lumière de Lyrrha qui était habituellement si apaisante. Elle n'entendit d'ailleurs même pas les paroles de son amie, du moins sa première réaction. Elle était sous le choc elle aussi, normal elle avait déjà perdu son frère et voilà maintenant qu'Amadeo, était en danger également. La Guérisseuse fit quelques pas vers le plan de travail, épuisée, elle s'accouda quelques instants au meuble, sentant encore les larmes ruisseler sans discontinuer, elle se trouvait pitoyable. Qu'allait-elle faire à présent? Elle était complètement impuissante, insignifiante même. C'est la réaction de Lyrrha qui la fit sortir de sa torpeur. En entendant sa phrase, elle s'arrêta net, elle avait besoin qu'on lui parle d'une voix autoritaire en réalité, qu'on la secoue assez brutalement.
- Ne reste pas muette ainsi, répond moi ! Tu ne peux pas débarquer et me dire que la seul personne qu'il me reste est prisonnière sans me donner plus de détails...
Coupant son souffle l'espace de quelques secondes, elle releva ensuite ses yeux sur ceux de Lyrrha. Elle était en colère, sa voix était devenue froide, presque cassante, elle ressentait encore plus de peine à la voir ainsi. Elle ne pleurait plus cependant, ses paroles avaient eu le mérite de la stopper dans son hystérie. La seule personne qu'il lui restait, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir encore plus abandonnée, cette amitié entre elles deux n'était rien alors? Certes, Amadeo comptait plus que tout pour elle, Dahrah avait même pensé qu'ils étaient bien plus qu'amis à une époque. La rousse se doutant que les révélations qu'elle lui avoueraient ne feraient que l'effacer au profit d'Amadeo. C'était déjà le cas non?
Se redressant, elle décida d'arborer un semblant de dignité. Elle voudrait être calme lorsqu'elle lui dirait. Elle devrait encaisser coûte que coûte même si elle devait en crever. Elle était coupable, elle devait à présent assumer ses actes, qu'elle n'avait pas commis d'ailleurs. La Guérisseuse se roulant avec désespoir dans sa culpabilité pourtant inutile puisqu'elle n'était coupable de rien en réalité. Repassant une mèche cuivrée derrière son oreille, elle entreprit de lui expliquer.
" Excuse-moi Lyrrha. Nous ne savons pas où Amadeo est prisonnier, nous ne pouvons donc pas le secourir à l'heure actuelle. Je ne peux rien dire de plus là dessus. Par contre je peux te dire qu'en effet tout est de ma faute."
Une nouvelle goutte d'eau salée perlait le long de sa joue, mais la peine s'était faite plus discrète, moins bruyante, mais plus sourde aussi, plus violente, chaque nouvelle larme lui donnant l'impression qu'elle allait bientôt rendre l'âme ou devenir complètement folle. Elle avait seulement envie de s'endormir, s'endormir et tout oublier. Dormir d'un sommeil lourd et sans rêves, se réveiller au petit matin et comprendre que toute cette horreur n'était pas vraie. Oui, mais la réalité était bien autre. Elle était là devant ses yeux, dans l'incarnation même du regard haineux de Lyrrha, semblable au dernier regard d'Amadeo. Elle inspirait désormais la haine, la colère et le rejet, là où habituellement elle ne pouvait contempler que douceur dans les yeux de ceux qu'elle aimait. Elle avait le pressentiment qu'elle ne deviendrait bientôt plus qu'une ombre, un corps sans âme, si ce n'était pas déjà le cas.
" Tout est parti d'un malentendu. Il y a de ça quelques jours, nous sommes tous les deux partis sur une mission commune afin de préserver la vie d'un dragon. Je ne sais pas de quel maléfice nous étions victimes, mais après avoir sauvé la créature, nous nous sommes réveillés chez nous. Bien entendu, je me suis réveillée dans ma chambre. Le souci, c'est qu'il y avait quelqu'un à côté de moi. L'autre membre de l'Ordre qui nous accompagnait en réalité, et je pense qu'il en pinçait pour moi."
Tout en parlant, Dahrah lançait de temps à autre des regards à la belle blonde. Elle ne savait pas comment elle réagirait et de toute manière, elle avait décidé de tout lui raconter, d'un bloc, et de ne lui laisser le temps de la réaction qu'à posteriori, les choses étaient déjà assez compliquées comme cela.
" J'ai paniqué, je me demandais ce que je faisais à côté de cet homme, pourquoi il était dans mon lit. Et c'est alors qu'Amadeo est arrivé aussi dans ma chambre. Je pense qu'il s'était réveillé en bas. Lui non plus n'a pas compris, il a cru que j'avais partagé mon lit avec cet homme. Il a piqué une crise, il m'a lancé un regard plein de haine."
S'arrêtant soudain, elle pouvait malheureusement revoir le regard qu'il lui avait lancé, toute cette rage, mais toute cette douleur aussi. A y repenser, elle eut un nouveau sanglot, qu'elle réprima en un espèce de hoquet. Elle n'arrivait plus à regarder Lyrrha désormais.
" Je lui ai fait mal Lyrrha, sans le vouloir, je l'ai blessé. Et il est parti en rage. Depuis je ne l'ai pas revu mais je pense qu'il est allé se défouler sur les mangemorts, aveuglé par sa colère. Et j'ai appris aujourd'hui qu'il était prisonnier."
Posant sa tête entre ses mains à présent accoudées au plan de travail, elle ne pouvait se débarrasser de la sensation d'oppression qui la tiraillait, les larmes brulaient sa peau à présent tant elles avaient été nombreuses. Relevant enfin ses prunelles sur celles tout aussi claires de l'Auror, elle murmura:
"Tu vois, tout est de ma faute."
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Lyrrha Nipheleim Apprenti de Rusard
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Sujet: Re: " The people I've met are the wonders of my world..." [Flashback - FE Lyrrha] Sam 20 Aoû - 14:38
" The people I've met are the wonders of my world..."
Son visage se décomposait au fil des paroles de la rouquine, elle aurait tellement voulu qu'elle se taise, qu'elle n'avoue pas que tout était sa faute. Dahrah était quelqu'un que Lyrrha appréciait pour ce qu'elle était et pour ce qu'elle proccurait à la blonde lorsqu'elle était là, comme une bouffée d'air frais mais là elle l'étouffais, l'opressais. Passant ses mains sur son visage, appuyant ses paumes contres ses tempes, comme si la pression allait efffaçer tout ce que la blonde venait d'entendre, non ! L'envie de s'enfuir en courant picotait la belle mais aussi celle d'étrangler son interlocutrice, toutes ses émotions se mêlant dans son esprit, haine, tristesse, dégoût, peur... Son visage montrant tant d'expression à la fois, sa tête, ses idées s'enmêlant elle était prête à exploser, elle avait tellement envie de crier, de crier sur la médicomage, de se défouler sur elle, mais en était-elle capable seulement ? Aprés tout, elle appréciait cette dernière et même si elle était responsable de la disparition d'Amadeo un tel châtiment était-il réellement necessaire ? Incapable de prononçer le moindre mot, c'est une larme qui perla une de ses joues, comme signe de la tristesse qu'elle ne pouvait plus contenir, qui debordait...
N'osant même plus croiser le regard de la membre de l'ordre, fixant le sol, pourquoi tout ses malheurs lui arrivait-elle ? N'avait-elle pas le droit à un semblant de vie normale heureuse ? Juste un peu... Juste lui laisser les personnes qui lui était chers, elle avait tout simplement l'impression de porter la poisse, maudite peut-être, incapable de garder des êtres chers dans son entourage soit ils mourraient soit ils partaient, tout celà était terriblement pesant pour la jeune Nipheleim. Toujours rien n'était sortit de sa bouche les deux femmes étaient l'une en face de l'autre, sans se regarder, toutes les deux les yeux rouges et humides et dans un état simplement pitoyable au goût de Lyrrha. Aprés encore une minute de silence, laissant ruisselé un torrent de larmes sur ses joues ses lèvres s'entrouvrir et d'une voix incertaine, elle s'adressa à la jolie rousse en face d'elle :
- J'avais confiance en toi, je pensais que tu ... Je t'avais dit qu'il avait assez souffert, qu'Amadeo était quelqu'un qui meritait qu'on le respecte aussi rugueux soit son caractère. Il ... Ne devait pas souffrir, je pensais...
Comme reprenant du poil de la bête, tentant de se redresser, elle s'arrêta un instant essayant de ravaler tant bien que mal toute ses émotions, elle releva son regard vers son interlocutrice et la fixant droit dans les yeux continua :
- Je pensais que tu pouvais l'aider mais je me suis trompée.
Elle lui en voulait biensur, dans le cas contraire je pense que Dahrah lui en aurait aussi voulu si elle avait ainsi agit. Ses paroles s'étaient faites plus dures. Ses larmes s'étaient calmées mais pas sa colère, elle la sentait la titiller méchamment, elle ne voulait pas être méchante avec Dahrah mais... Qu'allait-elle devenir maintenant ? Qu'allait-elle faire ? L'observant de nouveau, essuyant les larmes de ses joues elle arbora une expression plus dur, comme pour regagner un peu de fierté, ne pas montrer à quel point savoir qu'Amadeo souffrait la touchait. Elle s'approcha alors de la belle rousse, et aprés l'avoir totalement foudroyer du regard elle s'exclama de nouveau :
- Je veux que tu partes, je veux que tu t'en ailles et ce n'est pas la peine de me demander de te pardonner c'est inutile. Va t'en... Une voix ferme, froide, sans aucuns scrupules pas de machine arrière possible.Tu m'as causé assez de soucis comme ça, à l'avenir je saurais être plus prudente quant au choix de la personne à qui je fais confiance et à qui je confie certaines choses, et pour chosisir ma collocataire par la même occasion.
Il va de soit que le fait qu'elle quitte la maison Nipheleim n'était pas négociable, aprés tout comment pouvait-elle continuer à cohabiter avec la personne qui lui à fait perdre le grec, tout bonnement impossible. Désignant la porte de son index, elle lui démontrait clairement que cette décision prenait effet immédiatement et qu'elle était irrévocable. Elle ajouta tout de même coupant ainsi la parole à Dahrah qui allait s'adresser à elle.
- Si il s'en sort, s'il revient de là-bas. Je te déconseille de l'approcher en ma présence car je te le ferais amèrement regretter !
Elle avait été du côté de Dahrah, l'avait soutenu auprés d'Amadeo mais ce n'était clairement plus le cas à présent. Elle avait su que Dahrah serait capable de touché le grec mais elle l'avait aussi blessé et celà ne méritait pas de pardon pour la belle, c'était impardonable, si on le blessait on s'en prenait aussi à elle. Elle aurait tellement voulu que tout ce passe différent mais si le destin avait voulu la faire souffrir encore une fois il avait aussi peut être voulu lui dire de se méfier de Dahrah et c'est ce qu'elle allait faire aussi dure soit cette option elle n'avait plus vraiment le choix...
Dahrah Mills Unless you love, your life will flash by ...
Ses yeux fixaient étrangement le carrelage de la cuisine. Comme si, ne pas voir Lyrrha lui épargnerait d'avoir à contempler son chagrin. Seulement, elle n'avait pas besoin de la voir pour sentir son trouble. D'abord la peine, et ensuite vint la colère. Les quelques mots qu'elle prononça lui brisèrent encore plus le cœur, du moins si c'était possible, mais elle la comprenait dans un sens, elle lui avait involontairement retiré la seule personne qu'il lui restait. Quelque part, il était normal qu'elle paie. Mais la rouquine ne pouvait s'empêcher de crier intérieurement qu'elle n'était pas responsable de cela, qu'elle n'avait rien fait, et que les interprétations étaient erronées. Rien de plus insupportable que l'injustice.
"- Je pensais que tu pouvais l'aider mais je me suis trompée."
Dahrah posa enfin ses yeux sur ceux de Lyrrha. Elle avait l'impression de ne pas le reconnaître. Où était passée sa douceur? Sa compassion? Alors au fond, elle n'était rien d'autre qu'une gêne? Quelqu'un en trop? Puisque désormais inutile pour son meilleur ami. Elle avait eu la naïveté de penser être plus, d'avoir l'impression qu'elles étaient amies, mais apparemment elles s'étaient trompée l'une comme l'autre. " Je le pensais aussi. Mais je n'ai pas eu le temps de lui expliquer. Jamais je n'ai voulu lui faire du mal, si seulement il ne s'était pas montré si impulsif, j'aurais pu lui dire..."
Qu'elle l'aimait, qu'elle tenait à lui, mais les derniers mots n'avaient pas réussit à sortir de sa bouche, par pudeur sans doute, et parce qu'elle commençait à en avoir marre de se justifier. Oui elle avait fait une bourde, et oui il était normal que Lyrrha lui en veuille. Tout simplement parce que les conséquences étaient désastreuses. Mais malgré tout, la Guérisseuse avait encore une once de fierté. Sans doute que plus tard, elle s'effondrerait de toute part. Seulement recevoir encore une fois un rejet , d'autant plus de la part d'une de ses plus proches amies, était insupportable, et la défense plus ou moins adaptée commençait à revêtir les traits de la colère.
"- Je veux que tu partes, je veux que tu t'en ailles et ce n'est pas la peine de me demander de te pardonner c'est inutile. Va t'en...Tu m'as causé assez de soucis comme ça, à l'avenir je saurais être plus prudente quant au choix de la personne à qui je fais confiance et à qui je confie certaines choses, et pour choisir ma colocataire par la même occasion."
Sa main se porta instinctivement sur le haut de son estomac. Elle avait envie de vomir, vomir toutes ces paroles, tous ses actes, toute cette réalité qu'elle ne supportait pas. Comment avait-elle pu en arriver là? comment un malentendu avait-il pu prendre de telles proportions? Et si il ne s'en sortait pas, elle ne pourrait tout simplement plus vivre. Même là, présentement, c'était extrêmement difficile. Sa bouche s'entrouvrit légèrement sous le coup de la surprise. Elle s'attendait à une réaction violente de la part de Lyrrha, de la colère, des larmes, mais pas à cette froideur, pas à cette pique qu'elle lui avait lancé. Ne lui laissant ainsi même pas l'occasion de se justifier. Ainsi, elle était impardonnable. Mais impardonnable de quoi? D'avoir des sentiments et d'en avoir fait naître chez lui? Car parfois ces traitres peuvent vous faire agir comme des imbéciles. Ressentir c'était faire aveu de faiblesse. " - Si il s'en sort, s'il revient de là-bas. Je te déconseille de l'approcher en ma présence car je te le ferais amèrement regretter !"
Ses poings s'étaient resserrés sur eux-même. Comment pouvait-elle éveiller une telle rage chez cette magnifique blonde là où autrefois elle n'avait susciter que de la douceur? Elle tourna le dos immédiatement, elle devait rassembler ses affaires, oui c'était la solution, la chose logique à faire. Comme un pantin désarticulé, elle entreprit quelques pas vers l'escalier pour monter vers sa chambre. Mais elle fit marche arrière et se retourna pour contempler le visage de rage et de froideur que Lyrrha s'appliquait à lui offrir.
" Je m'en vais, puisque tu le souhaites. J'aurais aimé pouvoir mieux t'expliquer. Mais sans doute que je suis impardonnable. Sans doute que je n'en vaux pas la peine. Tu as bien raison, à côté de lui, je ne suis rien. Si cela avait été possible, j'aurais donné mille fois ma vie pour la sienne Lyrrha. Mais cela s'est passé ainsi et j'ai le mauvais rôle. Puisque désormais, ma seule vision t'es insupportable, je vais te soulager."
Et elle continua sa marche vers l'escalier. Arrivée au seuil de sa chambre, elle put heureusement rassembler assez vite ses affaires grâce aux différents sortilèges. Elle dut parfois s'y reprendre à plusieurs fois tellement sa baguette trahissait le tremblement envahissant à présent son corps. De nouvelles larmes coulaient le long de son visage, privilège qu'elle s'offrait à l'abri du regard de Lyrrha. Que lui restait-il à faire désormais? Se faire oublier sans doute, et si possible s'oublier elle même par la même occasion. Elle s'attacha aux affaires les plus importantes, délaissant les autres dans cet endroit qu'elle avait tant aimer habiter. La colère masquant heureusement temporairement le remord. C'est avec un léger sac qu'elle descendit quelques instants plus tard les marches, croisant à nouveau le regard de son ancienne colocataire, de son ancienne amie. " J'ai pris ce dont j'avais besoin, tu peux bien brûler le reste si cela peut te défouler. Mais cela ne ramènera pas Amadeo, et cela ne calmera pas toute cette rage que tu ressens envers moi, malgré le fait que je la comprenne aisément."
Elle fit quelques pas en direction de la belle Auror, s'approchant de celle dont elle avait tant apprécié la compagnie. Voilà que la tristesse la gagnait encore, elle ne pouvait pas en vouloir longtemps aux personnes qu'elle aimait vraiment, c'était un de ses défauts, ou une de ses qualités selon la vision qu'on a de la chose. La jeune femme ne la regardait pas, mais elle lui murmura tout de même.
" Sache que je t'aime Lyrrha, que je vous aime tous les deux. Ça me brise de devoir te quitter, mais je comprends ta décision, je saurai me faire oublier."
Elle avait envie de l'embrasser, de la serrer dans ses bras, mais elle sentait que le moindre geste de tendresse à son égard n'engendrerait que de la violence et du rejet. Ainsi, regardant encore quelques secondes, le visage angélique de sa compagnie pourtant ternie par le chagrin et la colère, elle tourna de nouveau le dos, amorçant les quelques pas qui la séparait de la porte d'entrée. Prête à fermer la porte sur son propre coeur.
Lyrrha Nipheleim Apprenti de Rusard
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Sujet: Re: " The people I've met are the wonders of my world..." [Flashback - FE Lyrrha] Dim 9 Oct - 17:09
" The people I've met are the wonders of my world..."
Il est clair que les paroles de la jeune blonde pouvait surprendre venant d'elle, si douce Lyrrha. Mais personne n'est a même de prévoir sa réaction face à une situation comme celle qu'elle vivait à présent. Partagé entre le regret d'avoir été si directe mais aussi par l'envie de voir la médicomage quitter cet endroit, tiraillée, paumée. Elle la regarda simplement gravir les marches de l'énorme escalier, sans un bruit, sans répondre à ses paroles. La belle avait envie d'exploser, cette rage en elle était intenable, insupportable... Elle refusait de perdre de nouveau une personne qui était cher, brulant ses entrailles, picotant son ventre, la colère avait raison d'elle pour cette fois. Elle finit par passer son bras sur le plan de travail et faire valser tout ce qui y trainait, incroyable comme le fait de casser des choses pouvait la soulager. D'un coup de pied, repoussant violemment une chaise sur son passage; elle laissa échapper un cri. Elle aurait voulu tout réduire en miette, tout brûler, insulter...Simplement pour se défouler mais sachant pertinemment que cela ne résoudrait rien, elle finit par se calmer, portant ses mains derrière sa nuque, fixant le plafond, elle murmura : << Pourquoi moi ? Qu'est ce que j'ai fais ?...Pas ça ... Tout mais pas ça ! >>
Ses larmes ruisselants de nouveau sur ses joues rougis par la colère. La respiration difficile. Elle n'avait vraiment pas besoin de ça, alors qu'elle commençait à se remettre, un coup dur comme celui-ci risquait d'avoir de graves conséquences sur la belle. Si elle avait pu se relever une fois de la perte d'êtres chers, rien n'est dit qu'elle saurait de nouveau trouver la force de faire face cette fois.
La médicomage fit de nouveau son apparition dans la cuisine, avec ses affaires cette fois: << J'ai pris ce dont j'avais besoin, tu peux bien brûler le reste si cela peut te défouler. Mais cela ne ramènera pas Amadeo, et cela ne calmera pas toute cette rage que tu ressens envers moi, malgré le fait que je la comprenne aisément. >>. Cette dernière avait raison, la colère ne changerais rien et tout brûler certainement pas, surtout qu'elle était persuadée que ce n'était certainement pas ça qu'Amadeo aurait voulu, peut être même aurait-il été déçu de la réaction impulsive qu'elle venait d'avoir envers Dahrah. Biensur que Lyrrha l'adorait pour tout ce qu'elle avait fait et pour tout ce qu'elle était mais là c'était trop tôt, elle ne pouvait pas agir autrement. Biensur elle aurait voulu se blottir contre son amie, pleurer sur elle mais non. Elle la fixa cette fois-ci avec un regard plus triste et moins furieux, puis elle baissa les yeux et c'est elle qui quitta la cuisine. Non pas que la présence de Dahrah lui était si insupportable bien qu'elle soit bien moins agréable qu'avant, simplement qu'elle ne pouvait plus, elle étouffais, elle avait envie de s'aérer, de partir de cet endroit, de tout endroit qui pourrait lui rappeler qu'elle venait de perdre Amadeo. Claquant la porte, elle ne se retourna pas, elle ne salua même pas son amie tout ce qu'elle fit c'est transplanter, laissant s'écouler toutes ses émotions maintenant seule.
Elle n'avait qu'une seule envie c'est de le retrouver et sachant pertinemment que l'ordre ne lui dirait rien du tout elle ne prit pas la peine de penser se diriger vers Square Grimmaud mais plutôt vers une de ses connaissances qui elle pourrait la renseigner au mieux, mais vu l'air qu'avait Dahrah elle doutait pouvoir le retrouver, après tout elle savait pertinemment que son ancienne colocataire avait du déjà demander tout les détails relatifs à sa détention et si elle ne lui avait rien dit c'est qu'elle ne savait rien, un point c'est tout.
[END]
[Désolé c'est pas terrible comme clôture mais j'ai eu un petit manque d'inspiration :s ]
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" The people I've met are the wonders of my world..." [Flashback - FE Lyrrha]
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